Risque infectieux et protection de l'organisme


Selon les estimations figurant dans la publication de l'OMS intitulée Causes of death 2008 update (Causes de décès: actualisation 2008), parue en 2011, on a dénombré 57 millions de décès dans le monde en 2008 causées par des maladies: 36 millions de ces décès sont imputables à la grande catégorie regroupant l’ensemble des «maladies non transmissibles».

Les maladies transmissibles, les affections maternelles et périnatales et les troubles nutritionnels ont fait 16 millions de morts dans le monde et les causes extérieures de traumatisme 5 millions.

Les principales causes de décès sont les suivantes:

 

 

No. Cause Nombre estimé de décès (en millions) Pourcentage du nombre total de décès
1 Cardiopathie ischémique 7,25 12,8
2 Accident vasculaire cérébral 6,15 10,8
3 Infections des voies respiratoires inférieures 3,46 6,1
4 Broncho-pneumopathie chronique obstructive 3,28 5,8
5 Maladies diarréhiques 2,46 4,3
6 VIH/sida 1,78 3,1
8 Cancers de la trachée, des bronches et du poumon 1,39 2,4
7 Tuberculose 1,34 2,4
12 Diabète sucré 1,26 2.2
11 Cardiopathie hypertensive 1,15 2
10 Prématurité et insuffisance pondérale à la naissance

1

 

1.8

 

 

 

 

ETUDE DE 2 CAS: LA GRIPPE ET LE SIDA

 

Les cartes 2 cartes suivantes présentent les zones françaises et mondiales où la grippe a été particulièrement virulente en 2009. On observe qu'une bonne moitié des départements français sont touchés et que les continents américains, européens et asiatiques (avec l'Australie) ont été très touchés durant cette période.

 

En 2012, la grippe a touché plus de 4 millions de personnes en France. Le coût sanitaire de cett épidémie (estimé par les arrêts de travail, les médicaments et le coût pour la sécurité sociale) a été estimé à 400 millions d'euros (environ 100 millions pour 1 million de personnes touchées).

 

On en déduis facilement qu'une maladie peut entrainer des conséquences plus ou moins graves et couteuses auprès des populations et parfois mêmes des morts. Le tableau ci-dessous, résume, pour le virus de la grippe, le nombre de victimes au XXème siècle.

 

 

Résumé des victimes de la grippe (Virus H1N1) au 20ème siècle. Sources: wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe#Pand.C3.A9mies_du_XXe.C2.A0si.C3.A8cle
Résumé des victimes de la grippe (Virus H1N1) au 20ème siècle. Sources: wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe#Pand.C3.A9mies_du_XXe.C2.A0si.C3.A8cle
Microphotographie du virus Influenzae de la grippe. Source: Wikipédia.
Microphotographie du virus Influenzae de la grippe. Source: Wikipédia.

La grippe est causée par des virus (voir photo ci-contre) différents appelés HXNY ou X et Y sont des chiffres qui varient suivant la souche virale incriminée (voir tableau ci-dessus). Elle se traduit chez l'être humain par un ensemble de signes non spécifiques associant fièvres, maux de tête, toux.... Ces symptômes, éléments du symptôme grippal dont la grippe n'est qu'une cause parmi d'autres, font évoquer le diagnostic par la soudaineté de leur apparition, leur survenue en période d'épidémie grippale et leur disparition habituelle après quelques jours d'évolution. Dans les cas les plus sérieux, la grippe est grevée de complications (au premier rang desquelles les pneumonies bactériennes et la déshydratation) possiblement fatales.

Départements français touchés par la grippe en 2009.
Départements français touchés par la grippe en 2009.
Pays touchés par la grippe en 2009. Sources:InVS
Pays touchés par la grippe en 2009. Sources:InVS

La carte ci-dessous, détaille les principales zones où l'on retrouve des malades du SIDA. Le SIDA (ou Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise) est causé par un virus: le VIH (Virus de l'Immunodéficience Acquise). Une pandémie s'est développée à partir de la fin des années 1970, faisant de cette maladie un nouveau problème sanitaire mondial. La prévention, dont la seule efficace est l'utilisation du PRESERVATIF, constitue de loin la meilleure option, car il n'existe actuellement aucun vaccin permettant de se protéger du virus, et les traitements antiviraux disponibles actuellement ne permettent aucune guérison. Bien qu'ayant une certaine efficacité, ils ne peuvent que stopper la prolifération du VIH au sein de l'organisme et non l'éradiquer.

Planisphère représentant les pays où se trouvent les malades du SIDA. Plus le pays est rouge, plus grand est le nombre de malades. Sources: ONUSIDA
Planisphère représentant les pays où se trouvent les malades du SIDA. Plus le pays est rouge, plus grand est le nombre de malades. Sources: ONUSIDA

 

Ces maladies sont constituent deux exemples de transmission à l'Homme de micro-organismes pathogènes (= qui amène le développement d'une maladie): les virus. mais il existe d'autres formes de micro-organismes et certains peuvent aussi entrainer le développement de maladies chez l'Homme.

 

 

Dans ce chapitre nous essayerons de répondre aux questions suivantes:

- Pourquoi tombe-t-on malade ?

- Quels sont les différents micro-organismes présents dans notre environnement et lesquels sont pathogènes ?

- Que se passe t-il quand on tombe malade dans notre corps ?

- Comment le corps se défend-il contre les maladies qu'il contracte ?

 

I] La diversité des micro-organismes présents dans notre environnement

 

Nous allons étudier la diversité des micro-organismes de notre environnemet. Tout le monde a entendu parler de "microbes" et très souvent à la télé on vous demande de vous laver régulièrement les mains pour ne pas transmettre de maladies (grippes, rhume...) à d'autres personnes.

Cette première vidéo montre une dizaine de micro-organismes présents dans l'eau des mares, rivières ou lacs à faible vitesse de courant.

La vidéo suivante montre une paramécie (famille des ciliés) dans une goutte d'eau.

La vidéo suivante montre des paramécies en train de se reproduire (on appelle leur reproduction la "conjugaison").

La vidéo suivante montre une amibe (unicellulaire vivant dans l'eau douce) se nourrissant de 2 paramécies.

Sur les photos suivantes vous pouvez observer, de gauche à droite et de haut en bas:

- le virus de la grippe

- le champignon de la moisissure (Aspergillius)

- la bactérie du yaourt (le lactobacille)

- 3 paramécies

- un nématode (vers rond parasite de nombreuses espèces dont l'Homme et les plantes)

- le virus déclenchant la maladie appelée SIDA (le VIH: virus de l'Immunodéficience Humaine) au centre de la photo en clair.

 

Nous observons que ces micro-organismes sont très différents en terme de formes, ou de taille (le virus de la grippe est 400 fois plus petit que l'aspergillius). De plus, certains sont pathogènes (virus de la grippe), la plupart sont inoffensifs (paramécies) et d'autre bénéfiques (lactobacille qui permet de créer des yaourts).

 

Il existe donc une très forte biodiversité (diversité des formes et du nombre des espèces) chez les micro-organismes.

Une autre façon de voir les différences de tailles, en photographies. Sources: le blog de M.Colin: http://2.bp.blogspot.com/-9W8RSyKzME8/UnvRmIAfNbI/AAAAAAAACSQ/OmpLPvYKQqQ/s1600/Diapositive2.JPG
Une autre façon de voir les différences de tailles, en photographies. Sources: le blog de M.Colin: http://2.bp.blogspot.com/-9W8RSyKzME8/UnvRmIAfNbI/AAAAAAAACSQ/OmpLPvYKQqQ/s1600/Diapositive2.JPG
Une échelle de dimensions des micro-organismes et virus. Source: wikipédia.
Une échelle de dimensions des micro-organismes et virus. Source: wikipédia.
Une grande diversité de tailles chez les virus. Sources: Pour la science: http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-virus-geants-29662.php
Une grande diversité de tailles chez les virus. Sources: Pour la science: http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-virus-geants-29662.php
Lien vers une animation sur les bactéries.
Lien vers une animation sur les bactéries.

La photo ci-dessous montre une culture de micro-organismes dans une boite de pétri recouverte de gélose (gel sucré et nutritif). On observe en quelques jours la prolifération de nombreux micro-organismes.

Boite de pétri laissée ouverte quelques minutes dans laquelle de nombreux  champignons et bactérioes en multiplication. Source: SVT BELIN, 3ème
Boite de pétri laissée ouverte quelques minutes dans laquelle de nombreux champignons et bactérioes en multiplication. Source: SVT BELIN, 3ème

Voici un test très simple à réaliser: on appuie ses doigts (lavés ou non lavés) quelques secondes sur la gélose d'une boite de pétri puis on laisse le toutune semaine à température ambiante. Les résultats sont présentés sur les 3 photos ci-dessous.

On peut donc conclure sur l'utilité de se laver les mains plusieurs fois par jour, et surtout avant un repas...

BILAN: 

L'organisme est en permanence en contact avec des micro-organismes présents dans son environnement. 

Il existe 4 grandes familles de micro-organismes: les virus, les bactéries, les champignons et les parasites.

 

Les virus ne sont pas "vivants", car ils ont besoin d'une cellule-hôte pour se multiplier. Dans l'environnement, ils sont sous forme "inerte" et doivent contaminer un être vivant pour se reproduire. Ils peuvent donc être classés soit dans le règne vivant, soit être considérés comme n'étant pas vivants au sens strict !


 

Nous venons de voir que les micro-organismes sont omniprésents: dans l'air que l'on respire (virus et parfois des bactéries en milieu très humide comme les forêts tropicales), dans l'eau et la nourriture dont on se nourri (bactéries, virus, champignons et parasites) et même sur tous les objets de notre quotidien.

 

Problème: comment les micro-organismes pathogène pénètrent dans notre organisme ?

 

 

II] La contamination par les micro-organismes

 

Pour tomber malade, encore faut-il que ces micro-organismes pénètrent dans notre corps. Nous allons comprendre ensemble comment ils y parviennent.

 

Les 5 documents ci-dessous présentent différentes voies d'entrée pour certains micro-organismes pathogènes (= responsables de maladies). Il est évident que des micro-organismes non pathogènes pénètrent dans notre corps à chaque instant, mais ils sont très rapidement éliminés par notre système immunitaire.

 

Voies d'entrée de différents pathogènes. Source: SVT, BELIN, 3ème
Voies d'entrée de différents pathogènes. Source: SVT, BELIN, 3ème

Doc 1: le bacille du choléra est une bactérie en forme de bâtonnet qui se transmet par l'eau de boisson. Il déclenche de forte diarrhées souvent fatales sans soin médical.

 

Doc 2: le bacille du tétanos pénètre notre organisme lors de piqûres ou de blessures. Il s'agit d'une bactérie qui tue un homme en une dizaine de jours. Il existe un vaccin mais si on tombe malade, c'est la mort assurée dans d'atroces souffrances !

 

Doc 3: le virus de la grippe se transmet par voie aérienne (respiration) et par contact avec un objet touché par une personne malade. Il est très important de toujours se moucher dans un mouchoir jetable et de se laver les mains après avoir éternué et avant de serrer la main à une personne pour ne pas lui transmettre le virus.

 

Doc 4: La bactérie listéria pénètre le corps par les aliments (surtout les fromages crus et les viandes pas assez cuites) que l'on consomme et qui ont été mal préparés ou mal conservés.

 

Doc 5: La bactérie tréponème est responsable de la syphilis. Il s'agit d'une bactérie transmise lors d'un rapport sexuel non protégé (tout comme le VIH qui déclenchera le SIDA) par un préservatif. Sur les 2 photos ci-dessous, vous pouvez observer les effets de cette bactérie et de la maladie qu'elle entraine sur la peau des personnes infectées.

 

Les tréponèmes sont des bactéries causant de nombreuses infections sexuellement transmissibles dont la siphyllis. Pour en savoir plus sur l'origine de cette maladie, suivre le lien suivant: lien.

 

 

Heureusement pour nous, ces micro-organismes pathogènes pénètrent rarement dans notre corps, car celui-ci est protégé par différentes barrières naturelles (on parle d'immunité innée ).
 
Les barrière physiques et chimiques du corps:
La première ligne de défense de l'organisme contre l'invasion des micro-organismes responsables de maladies est constituée par la peau et les muqueuses ainsi que par les sécrétions que ces dernières produisent.
 

Tant que l'épithélium kératinisé de l'épiderme est intact, il constitue une barrière physique redoutable bloquant l'entrée de la plupart des micro-organismes présents sur la peau. Les muqueuses en bon état fournissent une protection semblable à l'intérieur du corps. Une autre fonction des barrières physiques est leur production de diverses substances chimiques protectrices. Exemple : la salive, qui nettoie la cavité orale et les dents, et les larmes, qui lavent la surface externe de l'œil, contiennent du lysozyme, une enzyme qui détruit les bactéries. Le mucus est une sécrétion collante qui  emprisonne un grand nombre de micro-organismes qui pénètrent dans les voies digestives et respiratoires.

 
Les muqueuses des voies respiratoires présentent également des modifications structurales qui neutralisent les agresseurs potentiels.
 
Le réseau de petits poils recouverts de mucus à l'intérieur du nez retient les particules inhalées; les cils qui tapissent la muqueuse des voies respiratoires supérieures font remonter vers la bouche le mucus chargé de poussières et de bactéries, empêchant ainsi ces dernières de pénétrer dans la partie inférieure des voies respiratoires où le milieu chaud et humide constitue un endroit idéal pour la croissance bactérienne. Par ailleurs, la peau et les muqueuses abritent une flore bactérienne commensale (c'est à dire présente naturellement dans notre corps) qui empêche normalement les bactéries étrangères de s'y installer.
 
 
Le schéma ci-dessous résume les 2 types de barrières naturelles du corps:
 
- les barrières physiques: elles empêchent la pénétration des micro-organismes en créant un "mur" que les pathogènes ne peuvent pas traverser. On compte la peau (la principale) puis les muqueuses et les cils de la trachée qui refoulent les micro-organismes vers l'extérieur (on tousse, on crée des glaires et le tout est rejeté à l'extérieur).
 
- les barrières chimiques: ce sont des molécules chimiques contenues dans les larmes, la salive ou les sécrétions vaginales chez la femme qui ont une action destructrice chez les pathogènes ou qui limite leur développement (ex: sueur acide, sécrétions intestinales dont le pH est supérieur à 7 ou le suc gastrique dont le pH est très acide).
 
 
Les barrières naturelles de l'organisme.
Les barrières naturelles de l'organisme.
Modes de transmission/exemples de situations d’exposition en milieu naturel
Inhalation
Gouttelettes émises lors de la toux par une personne atteinte de grippe.
Poussières contaminées par des fientes d’oiseaux.
Aérosols produits par l’utilisation de jets d’eau à haute pression sur des surfaces contaminées.
Contact avec la peau blessée ou les muqueuses
Projection d’eau contaminée dans les yeux.
Manipulation d’objets contaminés.
Mains contaminées portées au visage, aux yeux.
Inoculation
Piqûre avec une seringue abandonnée.
Coupure avec un scalpel ou un couteau.
Morsure de tique, piqûre de moustiques.
Ingestion
En portant les mains ou des objets contaminés à la bouche.
En mangeant ou en fumant avec des mains contaminées.

Les portes d’entrée dans l’hôte potentiel peuvent être les voies respiratoires (inhalation), les muqueuses et la peau (contact), la voie sanguine (piqûre ou blessure) et la voie digestive (en portant les mains ou un objet à la bouche).

BILAN:

L'organisme possède des barrières naturelles chimiques et physiques qui empêchent la pénétration des micro-organismes dans notre corps.

Les micro-organismes se  transmettent d'une personne à l'autre par le contact (salive, nourriture, main à main ou par un rapport sexuel non protégé) ou par l'air (après avoir toussé, une personne rejette des millions de microscopiques gouttelettes d'eau remplies de virus) ou par une blessure.

Mais elle ne sont pas sans failles. La pénétration des micro-organismes dans notre organisme se nomme la CONTAMINATION.

 

 

Schéma-bilan

En rouge: les barrière mécaniques, en vert, les barrières chimiques. Les points représentent les micro-organismes. Remarquez qu'il ne doit pas y en avoir dans les poumons et dasn la vessie (si c'est le cas, c'est que vous êtes infecté).
En rouge: les barrière mécaniques, en vert, les barrières chimiques. Les points représentent les micro-organismes. Remarquez qu'il ne doit pas y en avoir dans les poumons et dasn la vessie (si c'est le cas, c'est que vous êtes infecté).

 

 

Problème: après avoir pénétré dans notre corps, que deviennent les pathogènes ? Comment tombe t-on malade? Qu'est-ce qu'une infection ?

 

 

III] L'infection par les micro-organismes

 


Les blessures de quotidien sont les premières causes de contamination (c'est à dire de pénétration d'un micro-organisme dans le corps).

 

Le schéma ci-dessous détaille une coupe longitudinale de la peau.

Coupe transversale de la peau avec dans la partie gauche la peau sous la forme d'un schéma et sur la partie droite une véritable coupe de peau, colorée artificiellement.
Coupe transversale de la peau avec dans la partie gauche la peau sous la forme d'un schéma et sur la partie droite une véritable coupe de peau, colorée artificiellement.
Schéma d'une coupe transversale de peau.
Schéma d'une coupe transversale de peau.

Une vidéo sur la peau (= barrière cutanée) et la protection qu'elle procure contre les bactéries:

 

 

 

LA MULTIPLICATION DES BACTERIES

 

La peau est le plus grand organe du corps (2m² en moyenne) est elle constitue la plus importante barrière physique naturelle contre la contamination (une personne sans peau meurt en quelques jours comme chez les grands brulés).

 

Mais la peau est aussi très fragile, et la moindre coupure crée une ouverture par laquelle les micro-organismes pourront pénétrer (comme sur le schéma ci-dessous).

Coupe transversale d'une peau blessée.
Coupe transversale d'une peau blessée.

Par la plaie ouverte pénètrent de nombreuses bactéries qui trouvent à l'intérieur du corps humain les conditions favorables à leur multiplication:

- une température clémente et constante (37°C)

- une immense source de nourriture (la chair et le sang humain, y compris tous les nutriments qui y circulent)

- une immense quantité d'eau (le corps humain contient 65% d'eau, soit bien plus que l'air extérieur ou le sol).

 

En conséquence, les bactéries vont pouvoir se multiplier rapidement si rien ne les en empêche !

 

Le graphique ci-dessous détaille les modalités de la multiplication bactérienne.

Graphique de l'éolution du nombre de bactéries dans le corps après une contamination en fonction du temps.
Graphique de l'éolution du nombre de bactéries dans le corps après une contamination en fonction du temps.

Description des différentes phases de la multiplication:

 

- Latence: il s'agit du moment qui suit immédiatement la contamination. Les bactéries se multiplient peu car elles se retrouvent dans un nouveau milieu de vie. Les bactéries s'adaptent, si elles le peuvent, aux nutriments et eau de l'organisme qui diffèrent de ceux présents dans l'environnement.

 

- Croissance: les bactéries se multiplient rapidement car toutes les conditions sont réunies (température, nutriments, absence de réaction du corps dans les première heures)

 

- Phase stationnaire: la multiplication des bactéries sur un milieu nutritif donne cette allure à la courbe car les bactéries se retrouvent trop nombreuses par rapport à la quantité de nourriture et d'espace disponible. Dans le corps, la défense immunitaire se met en place et normalement le nombre de bactéries diminue.

 

- Déclin: il s'agit des conséquences de l'action du système immunitaire. Dans une culture in vitro, il s'agit de l'effet de l’interaction entre les différentes bactéries qui meurent par manque de nutriments et/ou à cause de l'utilisation de toxines entre elles.

Voici une vidéo montrant la croissance accélérée de bactéries. On observe que chaque bactérie se reproduit en se coupant en deux puis en reprenant une taille normale.

 

Une bactérie se reproduit en moyenne toute les 20 minutes. Le nombre de bactéries croît de façon exponentielle lorsque la place disponible et les nutriments ne manquent pas.

Schéma de la multiplication bactérienne. Source: http://lesbeauxjardins.com/cours/botanique/3-procaryotes/bacteries.htm
Schéma de la multiplication bactérienne. Source: http://lesbeauxjardins.com/cours/botanique/3-procaryotes/bacteries.htm

En plus de se multiplier rapidement, les bactéries peuvent aussi sécréter des toxines, comme le fait la bactérie du tétanos.

Le tétanos est une maladie difficilement curable. La bactérie responsable, Clostridium tetani, a été découvert en 1884. Le pathogène est également présent dans les déjections et le tube digestif des chevaux, des bovidés et de l'homme, ainsi que dans les poussières et les eaux. On a montré que 40% des échantillons de sol en contenait.


Il contamine l'organisme à la faveur de lésions (plaies souillées, fractures ouvertes, morsures, ulcères chroniques, escarres, brûlures) ou d'actes réalisés avec une asepsie insuffisante (chirurgie intestinale, injections effectuées avec du matériel non stérile, obstétrique).

La seule prévention efficace consiste donc en la vaccination individuelle, étendue à toute la population.

 


Paralysie faciale d'un malade atteint du tétanos. Les muscles de son visage sont figés. Source: http://c.coupin.free.fr/cartable/troisieme/protection%20_organisme/maladies/pages/tetanos.html
Paralysie faciale d'un malade atteint du tétanos. Les muscles de son visage sont figés. Source: http://c.coupin.free.fr/cartable/troisieme/protection%20_organisme/maladies/pages/tetanos.html

Le pouvoir pathogène du bacille tétanique est dû à une toxine qu' il produit .

Cette toxine agit sur le système nerveux. Le malade ressent des contractures musculaires, spasmes et convulsions douloureuses. Le tétanos commence par contracter le masséter (un des muscles masticateurs), puis les contractures se généralisent à d'autres grands muscles. En raison de ces contractures, le corps décrit un arc de cercle, et le malade ressent une douleur intense (et souvent, les malades contractent violemment leur muscles ce qui entraine des fractures des os).

La tête et le tronc se renversent en arrière, les bras et les jambes sont en extension. Malgré les soins effectués dans les services de réanimation des hôpitaux, le malade décède relativement souvent, par asphyxie ou par arrêt du cœur. 

Bacille du tétanos et une vésicule de toxine libérée par la bactérie. Sources: http://louisa-paulin.ecollege.haute-garonne.fr/espaces-pedagogiques/svt/niveau-troisieme/l-infection-microbienne-14346.htm
Bacille du tétanos et une vésicule de toxine libérée par la bactérie. Sources: http://louisa-paulin.ecollege.haute-garonne.fr/espaces-pedagogiques/svt/niveau-troisieme/l-infection-microbienne-14346.htm
Spasmes musculaires chez un patient atteint de tétanos. Peinture de Sir Charles Bell, 1809. Source: wikipédia.
Spasmes musculaires chez un patient atteint de tétanos. Peinture de Sir Charles Bell, 1809. Source: wikipédia.

LA MULTIPLICATION DES VIRUS

 

Les bactéries ne sont pas les seuls pathogènes qui peuvent nous infecter, les virus sont aussi très courants et induisent de nombreuses maladies chez l'Homme.

 

Nous rappelons que les virus ne sont pas des êtres vivants au sens strict (quelque chose qui nait, qui se nourrit, qui grandit, qui se reproduit, et qui meurt). Il s'agit d'un organisme qui nécessite une cellule-hôte pour s'y reproduire. Un virus est donc un parasite obligatoire de cellule.

 

Nous nous intéresserons au virus de la grippe.

 

La cellule (en latin cellula signifie petite chambre) est l'unité structurale et fonctionnelle constituant tout ou partie d'un être vivant. Chaque cellule est un être vivant à part entière.

Dans le corps humain, on estime qu'il y a 50 000 milliards de cellules, subdivisés en 220 types différents, propres à autant de tissus.

En biologie, un virus est une entité biologique parasite qui nécessite une cellule hôte, dont il utilise les constituants pour se multiplier.
Un virus se caractérise par une très petite taille (comparé à une bactérie par exemple). Il est composé d'acides nucléiques (ADN ou ARN) entourés d'une enveloppe appelée la capside.
Selon le critère généralement utilisé, en l'occurrence l'existence d'un métabolisme faisant intervenir des organes, un virus n'est pas à considérer au sens strict comme un être vivant. On pourrait tout aussi bien, par exemple, décider de le considérer comme une variété de minéral ayant besoin d'un hôte vivant pour se reproduire.

 

La multiplication virale est un phénomène complexe au cours duquel le virus va détourner la machinerie cellulaire à son profit. En effet, du fait de leur simplicité extrême, les virus ne peuvent pas se multiplier, du moins se multiplier par eux-mêmes. Connaître et bien comprendre les différentes étapes du cycle de multiplication virale est un objectif majeur pour le développement de molécules antivirales. Certaines étapes sont spécifiques du virus et constitue une cible idéale pour une molécule antivirale.

La multiplication d'un virus consiste en l'introduction du génome (c'est à dire son ADN ou son ARN, une autre type de génome) viral dans une cellule et c'est elle qui va fabriquer de nouveaux virus selon un procédé de biosynthèse que l'on appelle réplication.

Le temps du cycle viral peut varier d’un virus à l’autre en fonction de la taille du génome et de la complexité du cycle viral (4 à 8 heures pour le poliovirus, plus de 40 heures pour le virus de l'herpes).

 

Le virus se multiplie après 6 étapes caractéristiques:

La multiplication virale. Sources: http://zonestock.ovh.org/infogrippe//index.php?option=com_content&task=blogsection&id=5&Itemid=26
La multiplication virale. Sources: http://zonestock.ovh.org/infogrippe//index.php?option=com_content&task=blogsection&id=5&Itemid=26

 

 

Dans tous les cas (et c'est la même chose pour les champignons et parasites) les virus comme pour les bactéries  se multiplient dès leur entrée dans le corps. Si le système immunitaire ne détruit pas le pathogène, la mort est assurée (en absence de traitement curatif).

 

BILAN:

Une fois dans l’organisme les bactéries se multiplient rapidement dans le milieu qui entoure les cellules (appelé la matrice extra-cellulaire) et dans le sang. Elles y trouvent toutes les conditions nécessaires à leur multiplication (température clémente, nutriments et dioxygène en abondance). Elles produisent parfois des toxines (tétanos, botulisme...).
 

 

Lorsqu’un virus entre dans l’organisme, il doit obligatoirement trouver une cellule dans laquelle il va pouvoir se multiplier. Les virus sont ensuite expulsés de la cellule (ce qui entraine leur destruction) et vont contaminer d’autres cellules. On dit que les virus sont des parasites intracellulaires (ils ne peuvent pas vivre sans une cellule-hôte).

 

Lorsque les micro-organismes se multiplient dans l’organisme, c’est l’infection.

 

 

 

Problème: comment éviter la contamination par un micro-organisme ?

 

IV] Les mesures de prévention de la contamination: l'asepsie et les produits antiseptiques

 

 

Petite histoire de l'hygiène corporelle.Source: http://svtcol.free.fr/spip.php?article609
Petite histoire de l'hygiène corporelle.Source: http://svtcol.free.fr/spip.php?article609

Les mains sont les principales modes de contaminations, d’où l’importance de se laver les mains régulièrement (exemples : après avoir été aux toilettes, avant de manger ou de toucher une personne sensible aux infections…).

Un bon lavage des mains à l’eau et au savon doit comporter :

  • Le retrait des bijoux
  • Se mouiller les mains puis y verser du savon
  • Frotter les mains pendant 30 secondes (les doigts, les paumes, le dessus des mains et les poignets) N’oublier pas les ongles
  • Rincer les mains puis sécher avec une serviette propre.
Comment se laver les mains. Source: http://www.lhygiene-corporelle.sitew.com/L_hygiene_au_quotidien.B.htm#L_hygiene_au_quotidien.
Comment se laver les mains. Source: http://www.lhygiene-corporelle.sitew.com/L_hygiene_au_quotidien.B.htm#L_hygiene_au_quotidien.

Le brossage des dents consiste à éliminer les résidus alimentaires. Il est donc conseiller de se brosser les dents après chaque repas, mais généralement le matin, le midi après manger et le soir avant de se coucher.

La bonne technique pour se brosser les dents :

  • Avoir une brosse à dent et un dentifrice
  • En complément du brossage, le fil dentaire et le bain de bouche sont le bienvenue
  • Effectuer des mouvements rotatifs, de haut en bas, de gauche à droite et sur toute les faces des dents et pour une durée minimum de 3 minutes.
Comment se laver les dents.
Comment se laver les dents.
Les recommandations de pasteurs concernant l'hygiène. Sources: http://perennes.svt.free.fr/documents/3/partieB/3_P2_C1.pdf
Les recommandations de pasteurs concernant l'hygiène. Sources: http://perennes.svt.free.fr/documents/3/partieB/3_P2_C1.pdf
Le rôle des antibiotiques. Sources: Belin, SVT, 2008.
Le rôle des antibiotiques. Sources: Belin, SVT, 2008.
Les antibiotiques c'est pas automatique. Sources: Belin, SVT, 2008.
Les antibiotiques c'est pas automatique. Sources: Belin, SVT, 2008.
BILAN:
Gants, masque …  Ce sont des méthodes préventives empêchant toute contamination. On parle d’asepsie.

Lorsque l’on désinfecte une plaie on détruit les microbes à l’extérieur de l’organisme. C’est une méthode curative : l’antisepsie.

Pour lutter contre la contamination des micro-organismes responsables des IST, notamment du sida, l’utilisation du préservatif est le seul moyen efficace.
l'utilisation d'antibiotiques permet de lutter contre les bactéries (les antibiotiques sont inefficaces contre les virus) et d'empêcher leur prolifération.
Schéma-bilan.
Schéma-bilan.

- Pour réviser les principales définitions: LIEN.

 

- Un dessin animé sur les bactéries: LIEN.

- Pour voir le cycle de contamination du VIH (virus responsable du SIDA): LIEN.

- Pour s'entrainer à légender les cellules du sang: LIEN.

- Pour observer l'inflammation avec une piqure: LIEN.

- Animation du phénomène d'inflammation: LIEN.

- Animation de la phagocytose: LIEN.

- Vidéo d'une phagocytose par une amibe: LIEN.

 

 

 


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Commentaires: 2
  • #1

    obat penyakit servisitis (samedi, 04 novembre 2017 07:56)

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  • #2

    M.CLerc (jeudi, 03 janvier 2019 20:39)

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